Installer son cabinet d’ostéopathie en milieu rural – témoignage de Mathilde, diplômée de l’IOB
Mathilde Bernier a obtenu son diplôme d’ostéopathe à l’Institut d’Ostéopathie de Bordeaux en 2023. Dans cet entretien, elle revient sur son parcours d’études, ses choix d’orientation, les conditions de financement et ses débuts dans le métier, en milieu rural près de Pau. Un regard concret sur la réalité du métier après la formation.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Mathilde, je suis ostéopathe diplômée depuis juin 2023 à l’Institut d’Ostéopathie de Bordeaux (IOB).
J’ai suivi un parcours général au lycée, avec un baccalauréat scientifique, spécialité SVT.
Après le bac, j’ai fait une année de PACES, mais je me suis vite rendu compte que ce n’était pas ce que je voulais faire.
C’est en participant aux portes ouvertes de l’IOB que j’ai eu un déclic : j’ai su que c’était là que je voulais être. Une évidence.
Pourquoi as-tu choisi l’IOB ?
Ce qui m’a plu à l’IOB dès les portes ouvertes, c’est l’ambiance d’école à taille humaine.
Les promotions sont petites, ce qui permet un meilleur accompagnement – exactement ce dont j’avais besoin, contrairement à la fac où les professeurs sont plus distants.
Il y avait aussi une ouverture à l’international qui m’a tout de suite attirée.
Je n’ai d’ailleurs visité que l’IOB, car je savais que c’était là que je voulais étudier.
Comment as-tu financé tes études ?
J’ai eu la chance que mes parents puissent financer l’intégralité de mes cinq années d’études.
J’en avais pleinement conscience, d’autant plus que certains de mes camarades n’avaient pas cette chance.
Dès la première année, j’étais sûre de mon choix et j’ai toujours eu beaucoup de respect pour l’investissement de mes parents.
J’ai toujours été rigoureuse et même si j’avais dû financer mes études moi-même, je pense que ma motivation serait restée la même.
Aujourd’hui, vis-tu de ton métier ?
Oui, je vis entièrement de mon activité d’ostéopathe.
Je travaille avec un autre ostéopathe diplômé de l’Institut de Bordeaux, dans un cabinet situé à proximité de Pau, en milieu rural.
Ce contexte facilite l’installation : c’est une zone qui fait partie des déserts médicaux.
Je travaille à temps plein du lundi au jeudi, ainsi que le samedi à Garlin.
Quel est ton volume de travail ?
Ma patientèle se développe bien et c’est très gratifiant.
J’apprécie particulièrement le lien que l’on peut créer avec les patients en milieu rural, où le suivi est plus humain.
Après un an et demi d’exercice, je reçois entre 30 et 40 patients par semaine. Ce sont de bons volumes, qui me permettent de vivre sereinement de mon activité.
Comment ton projet professionnel a-t-il évolué ?
Au départ, mon objectif était simplement d’obtenir mon diplôme.
En cinquième année, j’ai cherché à suivre un maximum de patients en clinique pédagogique pour gagner en expérience.
C’est au cours de cette année que l’opportunité de collaborer avec le cabinet de Garlin s’est présentée.
Je n’ai finalement pas eu besoin de faire de plans précis sur ville ou campagne.
Avec un peu de recul, je pense qu’il y a un vrai potentiel en milieu rural : les besoins sont importants.
Je recommande de s’y intéresser, surtout si cela correspond à vos envies de mode de vie.
Et même si l’on préfère la ville, il est tout à fait possible de concilier les deux : je travaille à la campagne et je vis à Pau, une ville dynamique.
Enfin, je suis convaincue que lorsqu’on aime ce que l’on fait, qu’on est motivé et qu’on a envie de s’investir, on peut s’épanouir même dans des régions plus concurrentielles.
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