Ce mois-ci, nous avons pris des nouvelles de Guinot Bergheaud, jeune ostéopathe D.O. formé à l’Institut d’Ostéopathie de Bordeaux et diplômé en décembre 2020. Choix de carrière, méthodes de travail, professionnalisation (…), nous avons abordé de nombreux sujets. Son témoignage sera assurément très utile à tous les aspirants ostéopathes.

Bonne lecture.

IOB : Bonjour Guinot, merci d’être passé nous voir à l’IOB et merci de prendre quelques minutes pour répondre à nos questions.

Tout d’abord, qu’est-ce qui t’a donné envie de devenir ostéopathe ?

Guinot : J’ai étudié au lycée dans une filière sport études “tennis”. Comme tout sportif, j’avais souvent recours à des soins ostéopathiques. J’ai apprécié l’approche médicale et rapidement ressenti les bénéfices et le bien-être rapidement apporté à mon corps. Ce fut le point de départ de mon envie de devenir ostéopathe.

Quel parcours as-tu suivi avant d’intégrer l’IOB ?

Classique. J’avais choisi au lycée général la filière scientifique. Après la terminale, j’ai postulé à l’IOB et intégré l’école après avoir réussi mon entretien de sélection.

Peux-tu maintenant revenir avec nous sur tes années d’études à l’IOB ?

Oui tout à fait ! J’ai passé 5 excellentes années d’études à l’IOB. Je suis sorti de l’école avec des connaissances et compétences très solides. Nous avons à l’IOB un enseignement complet et très varié qui nous prépare à prendre en charge de A à Z des cas classiques d’ostéopathie mais aussi des cas complexes.

Plus précisément, quels sont selon toi les points forts de la formation ?

L’exigence de l’équipe encadrante. Dès la première année et jusqu’à notre diplôme, nos enseignants attendent de nous un excellent niveau et recherchent la perfection. Ils nous poussent à donner le meilleur de nous-même et à nous remettre en question continuellement. En effet, à la fin de ses études, un ostéopathe doit continuer à se former et à approfondir sa pratique.

Pendant ses études à l’IOB, Guinot a réalisé de nombreuses heures de pratique clinique.

Puisque tu parles de l’après, comment as-tu géré la transition entre l’IOB et ton installation professionnelle ?

L’ostéopathe qui me suivait à Mauriac pendant mes années lycée m’a accepté pour mes stages d’observation de début de cursus à l’IOB. Ces stages se déroulaient pendant les vacances scolaires et m’ont apporté une vision ostéopatique complémentaire à celle délivrée par l’école. J’ai ainsi bien progressé. Appréciant ma démarche ostéopathique et constatant mon travail à l’IOB, il a rapidement évoqué avec moi une future collaboration. En effet, cet ostéopathe possède deux cabinets, à Mauriac et à Aurillac. Il a une patientèle fidèle et de plus en plus nombreuse. Une aide lui était donc bienvenue. Après l’obtention de mon diplôme en décembre 2020, je suis devenu son assistant dans ses deux cabinets dès janvier 2021.

En parallèle, en mars de la même année, un enseignant assistant de l’IOB, Marc Da Cruz, m’a proposé de l’assister à son cabinet de Bergerac.

Aujourd’hui, je travaille donc plus de 3 jours complets par semaine. C’est un début très satisfaisant et j’espère que cela continuera ainsi !

Effectivement, c’est un excellent début Guinot ! À propos du futur, comment l’imagines-tu ?

Pour l’instant, je souhaite poursuivre ma carrière en tant qu’assistant et en effectuant des remplacements. Plus tard, j’envisage de monter mon propre cabinet. Je reste aussi évidemment à l’écoute de toute opportunité intéressante.

Au niveau ostéopathique, j’aimerais suivre des formations post-grade en pédiatrie, me spécialiser dans le sport via un Diplôme Universitaire et pourquoi pas suivre une équipe sportive.

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Très bien ! Revenons à la formation maintenant. Avec ton expérience, as-tu des conseils à donner à un lycéen qui envisage d’intégrer une formation d’ostéopathe ?

Je dirais de connaître le métier, d’être déjà patient d’un ostéopathe mais aussi d’en faire une passion. Il faut aussi aimer les gens, être à leur écoute, être proche d’eux. Selon moi, ce trait de caractère est inné, on ne l’acquiert pas. Il faut donc se demander si on le possède.

Au niveau scolaire, il faut aussi aimer apprendre, aimer découvrir, savoir se renseigner par soi-même ou encore aimer évoluer, être curieux et ambitieux.

Les études sont longues, la vie professionnelle ensuite aussi. La passion est donc le leitmotiv.

Et tes conseils à un étudiant de l’IOB ?

Bien travailler évidemment. Par rapport à mon expérience, je dirais aussi qu’il ne faut jamais hésiter à demander. Il n’y a pas de question stupide. C’est d’ailleurs le seul regret de mes années d’études. Dans mes premières années, ma timidité m’a empêché de poser plus de questions, d’oser demander par peur de paraître bête.

Ensuite, mon deuxième conseil, c’est de pratiquer. Encore et encore. En clinique pédagogique, chaque étudiant devrait faire en sorte de faire venir de nombreux patients. En effet, la progression ne se fait qu’avec la pratique. De plus, si l’on sent une stagnation ou une régression, il ne faut pas se décourager. Au contraire, je conseille de prendre du recul, comprendre ce qui ne fonctionne pas et effectuer des changements sur sa pratique, sa démarche pour trouver le déclic.

Je peux comparer mes études à l’IOB à de l’entraînement sportif. Parfois nous stagnons, voire nous régressons puis, d’un coup, nous passons un palier. J’ai moi-même constaté des passages de paliers après la prise en charge de mon 5ème patient, mon 20ème, mon 100ème…

Enfin, je pense à tous les étudiants qui subissent actuellement la crise du Covid. J’ai obtenu mon diplôme en décembre 2020. Le Covid a donc largement perturbé ma dernière année d’études. Mentalement comme physiquement, ce ne fut pas simple à gérer. J’ai même dû repousser mes débuts professionnels avec mon ostéopathe de Mauriac.

Mais encore une fois, c’est la passion et le travail qui m’ont permis de surmonter cet épisode perturbant et de tirer bénéfice de ces quelques mois supplémentaires nécessaires.